République de Côte d’Ivoire Ministère d'État, Ministère de la Défense
armoirie

Vision du Président de la république


Alassane Ouattara

 UNE ARMEE FORTE AU SERVICE DE LA COHESION SOCIALE

"Nos  forces  de  défense et de  sécurité, sorties profondément meurtries des années de crise,   étaient déjà  rongées insidieusement par plusieurs maux  : le manque d’objectifs  clairs, un déséquilibre des moyens humains et matériels, un rejet  par le  monde  civil, la politisation, etc. L’armée doit désormais retrouver sa place dans le cœur des ivoiriennes et ivoiriens.

 Le lien armée-nation, repensé, permettra également de  valoriser  l’image que ses membres ont d’eux-mêmes.

C’est pourquoi les Forces de Défense et de Sécurité doivent jouer leur rôle de «fabrique de cohésion nationale». Ainsi donc, l’armée doit être au service de la cohésion sociale.

La création d’un service  national obligatoire (de 45  à 60  jours) pour  tous  les fils et filles de la Côte d’Ivoire répond  à ce souci. Ce service  militaire, civil ou mixte procurera aux jeunes d’une même génération le goût de l’effort et le sens de la discipline, d’une part, et leur fera  prendre conscience des  valeurs  qui les unissent et du destin commun qui les attend, d’autre part.

Dans  ce  cadre,  une  formation militaire  de  courte durée  sera  dispensée aux élèves fonctionnaires sortant de l’ENA ou des grandes écoles. Les différents corps, la Police, la Gendarmerie, appuyés par l’armée travailleront de concert,  conformément aux missions  qui leur sont  confiées, à savoir :

- assurer la sécurité des  biens  et des  personnes à l’intérieur  du pays  par  la Gendarmerie et la Police ;

- assurer la sécurité frontalière et garantir l’intégrité  du territoire national avec l’appui de l’armée en cas de nécessité.

 Pour ce  faire,  il sera  donné  aux Forces de Défense et de Sécurité les moyens nécessaires pour la pleine exécution de leurs missions  :

 Pour tous les corps

Le recrutement et les  promotions se  feront de  façon  transparente et sur  la base  de critères clairs :

- la  formation, l’adhésion  aux  valeurs   morales   et militaires,  l’expérience, le mérite, les résultats ;

- les casernes et autres locaux seront réhabilités, les dispositions essentielles du Code de la Fonction militaire seront appliquées, en ce qui concerne notamment la santé des militaires  et de leurs familles ;

-  le  Tribunal  Militaire  sera   remplacé   par  une  Chambre  Militaire  auprès  du Tribunal Civil ;

- la mise en place d’un cadre permanent d’échanges et de dialogues au sein des forces  armées dans le respect de la discipline.

Pour l’Armée

Les principes  de base  clairs de fonctionnement de la nouvelle Armée :

- Une organisation simplifiée ;

- Suppression des doublons de poste et des ambiguïtés ;

- Définition claire des responsabilités ;

- Réalisation a posteriori des  contrôles des  résultats et de  l’efficacité des dépenses ;

- Définition par le Gouvernement et l’Assemblée Nationale des  missions de l’Armée, de ses budgets d’investissement et de fonctionnement ; Supervision et assurance nécessaires des    activités de  l’Armée par  le Conseil Supérieur de Défense et le Ministère de la Défense ;

- Non-ingérence du monde politique  dans son fonctionnement ;

- Ramener l’âge moyen des effectifs de plus de 40 ans aujourd’hui à 35 ans ;

- Offre des passerelles vers la vie civile aux militaires atteints par la limite d’âge ou de durée  de service  ;

-  Passage de  10%  à  30  ou  40%,  la  part   des  budgets consacrée à l’acquisition  et à la maintenance des  équipements, au  fonctionnement courant, aux entraînements et aux manœuvres ;

- Traitement de la question des sureffectifs hérités des années de crise ;

- Démobilisation progressive et incitation au départ volontaire ;

- Proposition et octroi de pécules adaptés et des   options concrètes de reconversion dans la vie civile.

 Pour la Gendarmerie et la Police

- L’intensification des forces  de Police et de Gendarmerie : des moyens plus performants leur seront affectés dans leurs actions sur le terrain ;

- Un système judiciaire efficace qui traitera rapidement les dossiers des malfaiteurs et délinquants et les sanctionnera avec toute la rigueur et la sévérité nécessaires ;

-  Mise  en  place   d’un  dispositif  social  pour  prévenir   la  délinquance, réinsérer les primo-délinquants et minimiser les risques de récidive :

  • l’école obligatoire pour tous nos enfants jusqu’à l’âge de 16 ans  ; une formation professionnelle pour tous  ;
  • des emplois et des activités pour un maximum de jeunes ;

     • des  périodes de service  national militaire  ou civil en lieu et place  des peines de  prison  (pour  les  jeunes délinquants légers et pour  certains types de délits  )."